Après l’excellent A Man et son étrange film de SF distribué sur Prime Video, Kei Ishikawa est de retour avec un drame ambitieux qui n’est autre qu’une adaptation du premier roman de Kazuo Ishiguro.
S’il lui a fallu de longues années pour pouvoir réaliser son premier long métrage, Kei Ishikawa s’est depuis imposé comme l’une des figures importantes du cinéma japonais. Un statut qu’il a définitivement imposé avec A Man, film qui a très bien voyagé à l’international et qui a cartonné lors des remises de prix au Japon. Après un passage par le drame SF pour Amazon Prime, on le retrouve donc avec A Pale View of Hills. un projet qui lui permet d’adapter le premier et très impressionnant roman de Kazuo Ishiguro, paru en France sous le titre Lumière pâle sur les collines. Un drame complexe dans lequel se mêlent réflexion sur la culpabilité, la parentalité et le spectre de la bombe atomique. La première merveille de celui qui devint Prix Nobel de littérature en 2017. Pour son film, Kei Ishikawa réunit un beau casting avec Suzu Hirose (qui sera donc à l’affiche de 2 gros films japonais sortant en septembre), Fumi Nikaidô, Yô Yoshida, Camilla Aiko, Rie Shibata, Daichi Watanabe, Mio Suzuki, Kôhei Matsushita et Tomokazu Miura. Kei Ishikawa poursuit assez logiquement sa collaboration avec le directeur de la photographie polonais Piotr Niemyjski et a fait appel à Pawel Mykietyn, compositeur de plusieurs films de Jerzy Skolimowski, pour la musique.
A Pale View of Hills sortira au Japon le 5 septembre 2025 et fera un passage par le Certain Regard du prochain festival de Cannes.
Niki, qui vit à Londres, est née d’une mère japonaise et d’un père britannique. Ayant abandonné l’université pour devenir écrivaine, elle retourne dans la maison familiale — un lieu qu’elle avait cessé de fréquenter depuis la mort de sa demi-sœur. Sa mère, Etsuko, a survécu à la bombe atomique à Nagasaki avant d’émigrer au Royaume-Uni après la guerre. Pourtant, Niki n’a jamais rien su du passé de sa mère. Etsuko, désormais seule dans une maison remplie de souvenirs, après avoir perdu son mari et sa fille aînée, passe quelques jours avec Niki. Au fil de leur cohabitation, elle commence à parler d’un « rêve » qu’elle fait souvent ces derniers temps. Un rêve qui ramène à l’époque où Etsuko vivait encore à Nagasaki, et dans lequel apparaissent une certaine femme nommée Sachiko, ainsi que sa jeune fille…