5 ans après l’étonnant Pieles, à la fois fascinant et repoussant, le réalisateur Eduardo Casanova est de retour avec La piedad qui tourne en ce moment dans différents festivals. Et il semble évident que l’expérience sera au moins aussi intense que pour son film précédent.
Parmi tous les cinéastes supportés par Álex de la Iglesia, Eduardo Casanova est probablement le plus étonnant, voire le plus dingo. Auteur et réalisateur de nombreux courts, il est passé au long métrage avec le déroutant Pieles, un film plein de poésie, d’humour noir, et d’images parfois très repoussantes. L’ensemble faisait son petit effet. Et le voici donc de retour avec La piedad, nouvelle expérience cinématographique pas comme les autres annoncée comme véritablement cathartique pour le réalisateur. Il y dirige la légendaire Ángela Molina (croisée chez Pedro Almodóvar, Bigas Luna, mais surtout dans Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel) et Manel Llunell, entourés d’Ana Polvorosa, María León, Antonio Durán Morris, Songa Park, Alberto Jo Lee, Daniel Freire et Macarena Gómez.
La piedad n’a pas encore de date de sortie.
Libertad est une mère très attentionnée envers son fiston Mateo. Toujours à le cajoler, prête à lui donner le sein, à le nourrir et à le mettre au lit pas trop tard. Sauf que Mateo a atteint l’âge adulte depuis une paye, qu’il vit dans l’atmosphère suffocante d’un appartement aux couleurs Chuppa Chups fascistes, et que sa Libertad de mère est capable de se faire un autodafé quotidien de Françoise Dolto devant un crucifix inversé si on remet en question son éducation digne de Pol Pot. Mais, un soir, alors qu’elle demande à Mateo comment étaient ses selles, il lui répond par un geyser vomitif, signe annonciateur du crabe qui le ronge de l’intérieur. Alors que Libertad refuse l’évidence même, Mateo voit sa chimio comme un retour quasi biologique dans le giron maternel, quitte à se faire dominer comme un foetus sans défense… (synopsis venu du BIFFF)
