Le réalisateur espagnol Daniel Calparsoro ne baisse pas de régime et signe avec Mikaela son 2ème film de 2024, auxquels s’ajoute une mini-série. Un rythme qui, sans surprise, sacrifie la qualité à la quantité mais Mikaela semble être un cru plutôt pas mauvais. Surtout en comparaison avec El correo.
Daniel Calparsoro est un peu l’équivalent espagnol d’un Renny Harlin, d’un John Badham ou d’un Gordon Chan. Des artisans capables de pondre des films d’action sympathiques mais oubliables à la chaîne, et qui parfois sont comme touchés par la grâce. Ils ne se transforment pas en génies mais livrent de temps en temps un truc au dessus de la moyenne, voire mieux parfois. Daniel Calparsoro enchaîne les projets à un rythme de malade, tourne à quasiment 2 films par an, plus des séries, pour le cinéma et pour des plateformes. Logiquement, il y a pas mal de déchet dans tout ça mais parfois ce réalisateur qui s’est tout de même retrouvé à la Quinzaine des réalisateurs dans les années 90 tape juste. On retiendra par exemple Insiders, L’Avertissement ou récemment Todos los nombres de Dios. Des films pas très fins mais souvent très efficaces et qui bénéficient de beaux numéros d’acteurs. Et donc après El correo, film aussi vulgaire que d’une vacuité folle, on le retrouve avec ce Mikaela qui a l’air pas mal. Le film a été écrit par Arturo Ruiz Serrano, et il met en scène Antonio Resines, Natalia Azahara, Roger Casamajor et Adriana Torrebejano. Tout ceci n’a pas l’air bien fin, mais le concept a tout pour aboutir sur un bon petit thriller d’action un peu à la façon 90’s, soit exactement là où Daniel Calparsoro est capable du meilleur.
Mikaela sortira en Espagne le 31 janvier 2025.
La veille de l’Épiphanie. Une chute de neige sans précédent ravage l’Espagne. Au milieu du chaos d’une autoroute effondrée, un groupe de braqueurs en profite pour attaquer un fourgon blindé. A quelques mètres se trouve Leo, un policier à bout de souffle qui n’a plus rien à perdre. Avec l’aide inattendue d’une jeune femme, ils vont tenter ensemble d’empêcher la bande de s’enfuir avec le butin dans une course contre la montre en pleine tempête.