Une dizaine d’années après son premier long métrage, Kim Seong-je, qui avait commencé sa carrière en produisant les premiers films de Ryoo Seung-wan, est de retour avec Bogota: City of the Lost. Un polar dont l’action est située en Colombie et qui s’annonce comme le potentiel gros succès de cette fin d’année en Corée.
Depuis quelques années, le cinéma coréen s’essaye à délocaliser son action, d’Escape from Mogadishu à The Point Men, en passant par la mini-série Narco-Saints. Cette année, direction la Colombie avec Bogota: City of the Lost. Il s’agit du second long métrage de Kim Seong-je, presque une dizaine d’années après son premier essai, l’étonnant film de procès Minority Opinion. Le réalisateur a suivi une étrange carrière en pointillés, d’abord comme producteur pour les premiers films de Ryoo Seung-wan, Die Bad et No Blood No Tears, puis en participant à l’écriture de Blood Rain, qui avait bénéficié d’une sortie en vidéo chez nous sous le label HK vidéo. Il réapparait donc cette année avec Bogota: City of the Lost, un projet qui peine un peu à sortir avec une production commencée en 2019, et dont il a écrit le scénario avec Hwang Seong-goo. Il s’agit pourtant d’un projet à très fort potentiel, notamment grâce à son casting qui réunit Song Joong-ki, Lee Hee-jun, Kwon Hae-hyo et Kim Tae-baek. A noter qu’on y retrouve le formidable directeur de la photographie Lee Sung-jae, capable de véritables miracles. De quoi élever ce récit de rise and fall qui a l’air bien sympathique mais pas franchement original sur le papier.
Bogota: City of the Lost a été présenté au festival de Busan le mois dernier et sortira sur les écrans coréens le 31 décembre 2024.
Après la faillite de leur entreprise familiale en raison de la crise du FMI, Guk-hui et sa famille fuient la Corée et arrivent à Bogotá, en Colombie. Ce qu’ils pensaient être un séjour temporaire se transforme en installation permanente après avoir été dépouillés de tous leurs biens à leur arrivée à l’aéroport. À 19 ans, Guk-hui est déterminé à retourner en Corée, travaillant sans relâche, mais plus il lutte, plus il s’enfonce dans un bourbier inéluctable. En aidant aux opérations de contrebande, Guk-hui construit sa réputation sur le marché noir, mais les dangers ne font que croître à mesure qu’il grimpe les échelons…