Immense talent du cinéma d’arts martiaux apparu au début de la décennie dernière, Xu Haofeng revient avec 100 Yards, un nouveau wu xia pian comme il en a le secret et qui va à nouveau miser gros sur la crédibilité de ses séquences de combat.
Xu Haofeng est un immense réalisateur, en plus d’être un grand auteur et romancier. Il l’a prouvé dès son premier long métrage, l’impressionnant The Sword Identity il y a un peu plus de 10 ans, et n’a depuis cessé de le confirmer, avec Judge Archer, sorti en Chine de longues années après sa première présentation en festival, puis avec le magnifique The Master. Et probablement avec The Hidden Sword, son dernier long métrage en date ayant tourné dans quelques festivals en 2017, prévu pour sortir en Chine en 2019 et dont la sortie fut finalement annulé. Ce qui en fait un de ces grands projets devenus invisibles et dont seuls quelques chanceux l’ayant vu en festival ont pu se délecter. Mais Xu Haofeng, c’est également le scénariste du plus grand film d’arts martiaux de ces dix dernières années, The Grandmaster de Wong Kar Wai. Autant dire que le moindre de ses projets est à suivre de près, et le nouveau se nomme 100 Yards. Il s’agit à nouveau d’un wu xia pian, entre tradition et approche singulière, qu’il a co-écrit et co-réalisé avec Xu Junfeng et dans lequel il dirige Jacky Heung et Andy On dans les deux rôles principaux, entourés notamment de Bea Hayden Kuo, Shiyi Tang, Yuan Li et Zheng Zhao.
100 Yards n’a pas encore de date de sortie mais sera présenté au Toronto International Film Festival début septembre. Espérons qu’il ne disparaisse pas comme le film précédent suite à sa présentation.
Les années 1920 à Tianjin, en Chine. À la mort d’un maître d’arts martiaux très respecté, deux étudiants deviennent des rivaux acharnés alors qu’ils se disputent la propriété de son académie. L’un est le meilleur apprenti du maître, Qi, l’héritier prévu de l’école. Son challenger est le fils du maître, Shen, dont l’avenir était censé se passer en dehors du cercle des arts martiaux, si ce n’était sa passion obstinée à poursuivre la pratique de son père. Leur différend doit se régler au combat, mais son issue ne suscite que des mécontentements et, à mesure que les contestations entre les deux combattants se multiplient, leur communauté traditionnelle wushu se brise irrémédiablement.