À l’occasion de la 2ème édition du Stabathon qui se tiendra le 12 et 13 Juillet au Cinéma René Fallet de Dompierre-sur-Besbre, entretien avec son organisatrice Mylène da Silva. La créatrice de la chaine Youtube Welcome to Primetime Bitch !, dédiée au cinéma d’horreur, et co-fondatrice de l’association La S’Horrorité, revient sur les coulisses de cet événement consacré cette année à Freddy Krueger.
Le Stabathon fête sa 2ème édition, comment est né ce projet ?
Je crois que ce n’est un secret pour personne, mais je suis une grande fan de la saga Scream. C’est un peu devenu un running gag sur ma chaîne et mes réseaux sociaux, le fait d’en revenir constamment à ce film.
En parallèle de ma chaîne, j’ai commencé à faire de l’évènementiel. J’aime faire de l’analyse vidéo mais présenter, programmer des films que j’aime de tout mon cœur au cours d’évènements remplis de paillettes et de bonne humeur, c’est véritablement ce qui m’anime. J’ai travaillé en festival, en programmation, aux droits des films et j’aime cette effervescence qui accompagne les festivals, cette sensation d’être en colonie de vacances. Dans un premier temps, l’idée de faire un marathon Scream était un peu comme un doux rêve, une blague que je nourrissais sur les réseaux sociaux avec ma consœur Marie Casabonne (Co-autrice du livre Slashers – Attention, ça va couper…).
Pendant près d’un an, nous aimions dire qu’un jour nous aurions notre STABATHON à nous. Et puis, j’ai vite compris que lorsqu’on veut qu’un évènement prenne forme,…il suffit parfois de l’organiser soi-même. J’avais déjà quelques évènements à mon actif à l’époque et j’ai donc décidé de me lancer dans l’aventure.
Pour la petite anecdote, Marie m’a offert une affiche de Scream accompagnée d’un post-it qui disait : En attendant notre Stabathon <3.
Ce post-it est dans ma cuisine et je passe devant tous les jours pour me remémorer les débuts de cette aventure.
Pourquoi faire cet événement à Dompierre-sur-Besbre, plutôt que dans une grande ville ?
Parce qu’il s’agit du cinéma de mon enfance, le cinéma où j’ai découvert mon premier film. Je retourne régulièrement dans ma ville natale et force est de constater qu’au fil des années la salle que j’ai tant aimée s’est vidée. Je dois avouer que ça me brise littéralement le cœur. J’ai conscience qu’avoir un cinéma dans une petite ville comme Dompierre Sur Besbre, c’est une chance et j’aimerai aider ce cinéma qui m’a tant apporté à perdurer autant que possible même si ce n’est qu’à mon échelle.
De plus, même si j’adore organiser des évènements à Lyon (où je réside actuellement), j’ai saisi que Lyon n’est pas en manque d’événements tandis que Dompierre Sur Besbre me paraissait être le berceau parfait pour un rendez-vous annuel autour des slashers.
Je suis toujours restée en bon terme avec les différents gérants du cinéma René Fallet. Depuis quelques années, c’est Michael Baudry qui a pris la relève et il s’avère qu’il est lui aussi passionné de cinéma de genre. C’est notre passion commune qui nous a décidé à se lancer dans ce projet fou d’implanter un festival, un marathon de slashers au cœur de Dompierre Sur Besbre. S’installer à Dompierre Sur Besbre, c’est aussi travailler avec les commerces locaux : boutiques, créateurs, food trucks… et j’adore ça ! Enfin, il y’a aussi une grande volonté de faire du Stabathon un festival à taille humaine et montrer que tout ne doit pas forcément prendre place à Paris.
Après Scream l’année dernière, c’est Freddy Krueger qui est à l’honneur cette année, comment est venu ce choix ?
Le premier Stabathon mettait à l’honneur les Scream de Wes Craven. Une franchise qui a considérablement modifié le genre et a même permis de relancer une vague de slashers. L’année dernière , lorsque nous avons diffusé le dernier film de la nuit Scream, l’idée est venue de partir sur un autre classique de Wes Craven, A Nightmare on Elm Street et de mettre à l’honneur la franchise qu’il a inauguré un peu malgré lui.
Michael et moi aimons beaucoup la franchise des Freddy. Le nom de ma chaîne provient par ailleurs d’une réplique du troisième film de la saga. C’est donc tout naturellement que nous avons décidé de partir sur cette saga.
Si le premier film est dorénavant rediffusé en salle, les autres opus ne sont jamais programmés et encore moins sous forme d’un grand marathon qui se tiendrait sur deux jours. J’ai toujours adoré le principe des franchises. J’aime suivre mes personnages favoris, leur évolution, leur passage à l’âge adulte au fil des opus. Et ici, contrairement à Scream, il ne s’agit pas de suivre une bande de protagonistes mais plus d’observer et de frissonner devant les méfaits du boogeyman de nos rêves : Freddy Krueger.
De plus, cette année le premier film des Freddy fête ses 40 ans alors quoi de mieux qu’un marathon de la franchise pour souffler ses bougies !
Cette année, 10 films sur 2 jours, j’imagine que l’organisation a du être un casse-tête ?
Ah, ah ! Oui, organiser un Stabathon c’est loin d’être de tout repos. C’est un projet que j’organise sur une année entière.
Déjà parce que les droits de diffusion des films ce n’est pas la plus simple des affaires. En effet, les droits de certains films sont parfois perdus et c’est un vrai casse-tête. De plus, caler 10 films sur deux jours c’est aussi s’assurer que le planning sera tenu à la minute prêt mais aussi de se lancer dans des calculs qui parfois nous dépassent un peu. Surtout qu’il ne s’agit pas seulement des diffusions mais aussi des animations, des présentations, des tables rondes, des stands et autres éléments qui interviennent autour de l’évènement. Il s’agit alors d’être extrêmement rigoureuse dans l’organisation, d’avoir une bonne équipe et de ne rien laisser au hasard.
À l’origine la saga était distribuée en France par Metropolitan FilmExport, qui avait des relations étroites avec New Line Cinéma, avant que cette dernière soit totalement absorbée par Warner Bros. Comment s’est passé la recherche de DCP ou de copies 35mm ?
Déjà c’était une chance que les droits des films soient tous au même endroit, ce qui n’est pas toujours le cas. Ce n’était pas le cas pour les Scream par exemple.
Par contre, nous n’avons qu’un DCP. De plus en plus de distributeurs ne fournissent pas les DCP (vous seriez surpris du nombre de salles qui n’ont pas de DCP et diffusent un Blu Ray). Pour les Freddy, nous avons seulement le DCP du premier (surement car il a été largement rediffusé contrairement aux autres). Pour le reste, il nous faut nous débrouiller et faire nos propres DCP.
À contrario d’autres franchises de Slashers, Freddy est plus protéiforme, j’imagine que pour un marathon cela doit rendre l’ensemble plus prenant à suivre sur le long terme ?
J’ai toujours visionné les Freddy comme une franchise en enchaînant les opus sur un temps court. Je trouve que cette saga se tient étonnamment bien, ce qui n’est pas le cas pour toutes les franchises d’horreur. J’avoue avoir très hâte d’observer les réactions du public tandis que nous enchaînerons les volets des aventures de Krueger. De plus, les épopées de Freddy deviennent de plus en plus pop et WTF au fur et mesure que l’on avance dans les films, je suis encore une fois très curieuse de voir les réactions des spectateurs.rices.
La symbolique de Freddy Krueger est particulièrement riche : Croque-mitaine, créature métatextuelle, icône Gay, angoisse de la maternité, etc.
A Nightmare on Elm Street c’est une franchise que j’aime tout particulièrement car tout comme Scream, elle reflète très bien l’évolution du slasher et ses différentes vagues. Freddy c’est aussi l’un des boogeymen les plus riches en terme d’iconographie. Le premier film est une véritable masterclass de symbolique des couleurs avec son omniprésence du bleu, le second une rareté queer parmi les slashers de l’âge d’or tandis que le troisième opus marque quant à lui l’arrivée des boogeymen de l’horreur dans la pop culture comme les Avengers de l’époque et ainsi de suite. Il me tarde de revenir sur les déférentes facettes du tueur des cauchemars même si une seule table ronde ne suffirait pas à traiter du sujet tant il est vaste.
Que ce soit devant ou derrière la caméra, la franchise fut un véritable vivier de talents : Patricia Arquette, Kevin Yagher, Frank Darabont, Rachel Talalay, etc. D’un point de vue historique, cela rend cette saga fascinante.
C’est vrai que nous avons tendance à mettre en avant Wes Craven et Robert Englund mais cette franchise a connu bon nombre de talents. Qu’il s’agisse des FX qui sont incroyables, tant par la gestion des décors dans le premier film que par les maquillages de Freddy. Cette franchise est si riche en figures horrifiques et déclinaisons qu’il est impossible de passer à côté de ses FX. Mais c’est aussi une saga qui a accueilli Patricia Arquette dans l’un des meilleurs opus de la saga, Freddy 3. Je suis d’ailleurs assez déçue qu’elle ne revienne pas dans les autres opus.
Et c’est peut-être là où la franchise des Freddy est en dessous de Scream, c’est qu’elle ne parvient pas vraiment à faire perdurer ses final girls tout en laissant parfois trop de place à Freddy. Attention ! J’adore Freddy Krueger mais je suis parfois déçue que le personnage de Nancy soit si sous exploité tandis que la direction que prend celui d’Alice est quelque peu décevante.
Malgré ça, les Freddy figurent parmi les meilleures franchises de slashers et surtout de celles qui tiennent le mieux la route sur le long terme. Tentez de regarder l’intégrale des Vendredi 13, vous n’en ressortirez pas indemne tandis que Freddy c’est du fun, de l’horreur et quelques mauvais rêves.
Freddy c’est vraiment un personnage à part entière dans l’histoire du slasher. Au point que bon nombre de livres sur le genre décident de le mettre de côté car il est tellement riche et apporte tant de nouveaux codes aux slashers qu’il parait difficile de l’inclure dans l’histoire du slasher.
Pour moi, Freddy est complètement indissociable de l’horreur, du slasher, mais aussi de la popularisation de ce dernier. C’est assez fou de se dire qu’il fut un temps, Freddy était une véritable icône et que les enfants se présentaient sur les plateaux TV vêtus d’un pull rayé, d’un chapeau et des griffes de Freddy.
Si bien que la figure de Freddy est reconnue dans la pop culture sans qu’on ait forcément visionné les films. C’est aussi, tout comme Scream, une franchise qui peut représenter une très bonne porte d’entrée dans le cinéma de genre. Le slasher est un genre qui permet de prendre une certaine distance avec l’horreur qui s’anime sous nos yeux. Ici, les meurtres de Freddy sont si cartoonesques qu’il ne font presque plus peur parfois. Bon même si je ne me frotterais pas à Freddy dans mes rêves.
Enfin, Freddy fut aussi une manière pour quelques réalisateurs et réalisatrices de marquer l’histoire. Wes Craven car il s’agit du père originel de Freddy Krueger, Jack Sholder car il inclut une dimension queer dans l’univers de Freddy, Chuck Russel car il nous offre l’un des opus favoris de la franchise ou encore Rachel Talalay qui marque la fin officielle de Freddy. Une fin qui ne manquera pas de faire parler d’elle. Dans un premier temps car Freddy a eu le droit à un vrai enterrement (si, si, je vous jure) mais aussi car ce volet est considéré comme l’un des pires de la franchise. Au-delà de son aspect très maladroit, rappelons que ce 6ème opus est sorti en 1991 dans une vague peu propices aux slashers et plus globalement aux films d’horreur, ce qui n’a pas vraiment dû jouer en sa faveur.
Pour beaucoup de fans, c’est vraiment la franchise horrifique qui est associée à l’imaginaire des 80s.
Totalement, A Nightmare on Elm Street c’est une franchise qui prend racine en fin d’âge d’or du slasher, et ce en modifiant considérablement le genre.
Tandis que d’autres sagas déjà existantes peinent à faire revivre encore et encore leur boogeyman, Freddy apporte un vent de fraicheur dans le genre, mais surtout, il inclut de manière non détournée le fantastique. Le genre du slasher qui était habituellement un genre très ancré dans le réel, le quotidien, le quartier pavillonnaire… va devenir fantastique. Et ainsi, les franchises qui ont précédé Freddy finiront pas suivre le pas et inclure de plus en plus cette dimension-là dans leur univers. C’est aussi à partir de cette instant que le genre du slasher encore très codifié va tenter des hybridations entre plusieurs genres.
Et enfin, si la franchise des Freddy est tant marquée par les années 80, c’est parce qu’elle compte par moins de 5 opus réalisés avant les années 90. Mais aussi, car comme je le mentionnais précédemment Freddy va progressivement devenir un produit de pop culture : plateau TV, novélisation, costumes, série TV, Soundtrack, featuring (même avec Le Prince de Bel Air), tout y passe. Freddy est marqué par les années 80 mais il a définitivement lui aussi marqué son époque.
Freddy sort de la nuit préfigure l’aspect méta de Scream, qui allait être omniprésent dans les Neo slashers des 90s, cependant Krueger n’a pas perduré durant cette décennie.
En effet, si Popcorn peut être considéré comme le tout premier néo-slasher (sorti en 1991, la même année que La fin de Freddy), Freddy sort de la nuit est un proto néo slasher et il prouve encore une fois de plus que Wes Craven a toujours un temps d’avance sur son époque.
En 1994, alors que Freddy est mort et enterré depuis bientôt 3 ans, la New Line décide de ressusciter le boogeyman qui avait fait ses beaux jours. Mais Freddy n’est pas le seul cadavre en vue, le genre du slasher n’est plus depuis la fin des années 80. Et qui de mieux pour faire revenir Krueger que son créateur originel, Wes Craven. Avec cet ultime opus, Wes boucle la boucle et reprend la main sur une franchise dont il avait perdu les droits depuis bien longtemps.
Mais attention ! Il ne nous propose pas une énième suite des aventures de Freddy mais décide de partir dans une ambiance totalement différente puisque ce Freddy Krueger n’est pas vraiment Freddy Krueger. Ainsi, à la manière de Tobe Hopper avec Massacre à la tronçonneuse 2, Wes Craven modifie radicalement l’univers de sa franchise. Freddy sort de la nuit n’est plus tant une suite qu’un opus permettant à Wes Craven de faire ses adieux à ses personnages. Un choix risqué mais pas si étonnant compte tenu du fait que Craven n’a jamais pensé A Nightmare on Elm Street comme une saga. Un mécontentement qu’il ne manquera pas d’appuyer dans son Scream sorti en 1996 tandis que Drew Barrymore joue avec ses couteaux de cuisines en évoquant les suites médiocres de A Nightmare on Elm Street. Ici, Freddy s’impose comme un film méta avant l’heure. Un néo-slasher qui marquera les prémices de Scream. Tant dans la mise en scène de Wes Craven que dans son regard sur l’industrie, sur le genre et sur ses personnages. Dans Freddy sort de la nuit, chaque acteur joue son propre rôle et Freddy est une entité prête à tout pour continuer d’exister dans l’esprit de son créateur.
Freddy sort de la nuit, permettra alors à Craven de tourner la page en nous offrant un film longtemps incompris car trop en avance sur son temps. Il nous offre une véritable fin et a l’intelligence de ne pas forcer les aventures de Krueger jusqu’à l’épuisement.
Freddy est mort longue vie à Freddy ! Cet opus marquera la fin officielle de la vague de slashers fantastiques et ouvrira la porte à un tout nouveau boogeyman qui marquera les années 90, Ghostface ! Car pas moins de 2 ans après la fin de Freddy, Scream verra le jour. Un nouveau type de slashers, plus actuels, plus conscients du genre et de ses travers. La combinaison parfaite entre le talent de Williamson et Craven qui inaugurera une nouvelle vague, celle des Néo-slashers.
Le concept du tueur agissant dans les rêves offre des possibilités infinies. Cependant le remake de 2010, comme les récentes tentatives avortées de ressusciter Krueger, semble n’avoir pas saisi ceci.
2010 c’est une période plus que compliquée pour le genre du slasher. C’est un genre qui fonctionne essentiellement par vagues. Des vagues courtes souvent insufflées par une ou deux œuvres marquantes.
Ainsi on a l’âge d’or avec : Black Christmas / Halloween et Vendredi 13.Le slasher fantastique avec Freddy. Le néo slasher avec Scream et puis plus rien à partir de Scream 3. À partir des années 2000, c’est une grande traversée du désert pour le genre et ce jusqu’à 2017 avec la sortie en salle de Happy Birthdead en salle.
Si quelques longs métrages ont tenté de faire revenir le genre comme Detention en 2011, leur portée n’a pas été assez forte pour relancer le mouvement. Ainsi, en 2010, nous sommes toujours dans une vague de remakes plus ou moins réussis qui sont produit à la chaîne car ils ne demandent pas de gros investissements.
Freddy ne passera pas au travers de cette vague de remakes et aura lui aussi le droit à sa version 2.0. Une version sans Robert Englund, ce qui ne passera pas vraiment chez les fans de la franchise, moi y compris. Le film tente d’apporter une substance maladroite à Freddy Krueger tout en le baignant dans la photographie clipesque des années 2000 pour finalement totalement foirer sa final girl et nous proposer un film médiocre. C’est pour cette raison que j’ai choisi de ne pas le diffuser au Stabathon.
Cependant, même si je ne suis pas particulièrement en demande d’une résurrection de Freddy (bien que j’aime cette franchise de tout mon cœur), je pense qu’il s’agit de la période idéale pour le faire revenir.
En effet, depuis 2017, le slasher est face à une nouvelle vague (qui ne porte pas vraiment de nom pour le moment) qui perdure encore aujourd’hui.
Les sociétés de production rachètent des franchises tel que Halloween, ou encore Scream. Les slashers ont à nouveau le droit à des sorties en salle en grandes pompes, nous offrant alors des slashers totalement jouissifs mais aussi des tentatives improbables pour notre plus grand plaisir. Le genre a encore de beaux jours devant lui, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Si aucun projet n’a encore pris du côté de Freddy, ça ne saurait donc tarder.
Est-ce que la présence de Freddy vs Jason dans la programmation est un ester-egg en vue d’un futur Stabathon lié à Vendredi 13 ?
Ah ah, tout ce que je peux dire c’est que je finirai bien malgré moi par faire un Stabathon Vendredi 13 et que Crystal Lake s’installera à Dompierre Sur Besbre mais ce n’est pas pour tout de suite. J’ai déjà d’autres projets pour l’année prochaine.
En complément de la saga Freddy Krueger, on retrouve la curiosité Detention de Joseph Kahn, peux-tu nous en dire plus sur ce film ?
Detention c’est effectivement une curiosité dans son genre. Il s’agit d’un de mes slashers favoris après Scream bien sûr. C’est un film qui est sorti en 2011 et qui n’a malheureusement pas été diffusé en France sauf quelques sorties en festivals. Quand Detention est parvenu jusqu’à moi, je n’avais plus vraiment d’espoir pour le genre du slasher et soudain j’ai découvert cet objet indescriptible qui regroupait tout ce que j’aime en un film. Detention, c’est un slasher mais c’est bien plus que ça. C’est une succession de clips incroyablement mis en scène par Joseph Kahn, qui a lui-même fait ses débuts dans la réalisation de clips.
Ici, le spectateur n’a jamais de répit, les scènes s’enchaînent, nos protagonistes voyagent dans les années 90, fuient un Serial Killer puis tombent amoureux, le tout pour finir par danser sur un remix de MMMBOP des Hanson. Je vous l’avais dit, c’est indescriptible. Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un film unique et généreux. Un film que Joseph Kahn a financé lui-même, ce qui lui a permis une liberté totale. Je cherche à le diffuser depuis maintenant près de 4 ans et c’est avec une grande fierté que je le programme aujourd’hui en film d’ouverture du Stabathon.
Peut-on s’attendre à d’autres surprises ?
La dernière surprise en date, c’était l’annonce de l’avant-première de MaXXXine ! Après des mois d’incertitudes concernant cette sortie nous pouvons enfin annoncer que nous avons le dernier long métrage de Ti West et j’en suis très fière.
Que peut-on souhaiter pour cette 2ème édition ?
Qu’on s’amuse ! Avant tout de la bonne humeur et de la bienveillance, c’est ce qui fera de cette seconde édition une réussite. Et que tout le monde survivent aux deux nuits aussi.
Quels sont tes futurs projets ?
Je travaille actuellement sur plusieurs évènements pour la rentrée et le mois d’octobre. C’est en lien avec l’horreur mais je ne peux pas en dire plus pour le moment. Je suis aussi en train de débuter le calendrier d’Halloween de cette année et puis on peut bien sûr me retrouver tous les vendredis sur le podcast Jumpscare.
Propos recueillis par Yoan Orszulik. Site web du Stabathon, Billetterie pour le Stabathon. Vous pouvez retrouver Mylène da Silva sur ses réseaux sociaux, via Linktree.