Après James Mangold et Bob Dylan, c’est au tour de l’excellent – et bien trop sous-côté – Scott Cooper de se lancer pour explorer le mythe d’une légende vivante du rock. Avec Deliver Me from Nowhere, il ne s’attaque ni plus ni moins qu’au boss Springsteen, interprété par l’impressionnant Jeremy Allen White.
On le sait, les meilleurs “biopics” ne sont pas jamais ceux mettant en avant une ressemblance frappante entre l’interprète et la célébrité, mais ceux où une grande actrice ou un grand acteur livrent une performance effaçant leur physique devant celui de leur modèle. Ou ceux bénéficiant d’un regard de metteur en scène transcendant leur sujet. Et il est vrai que pour une grande majorité de biopics lisses et sans intérêt, on a parfois un Dernier roi d’Écosse, un I’m Not There, un Cloclo, un Malcolm X ou un Ferrari. Et le prochain qui va faire grand bruit et qu’on espère à la hauteur sera donc Springsteen: Deliver Me from Nowhere. Un film qui, comme son titre l’indique, s’intéresse à la vie de la légende vivante Bruce Springsteen, en se concentrant sur une période assez réduite. Le film est écrit et réalisé par l’excellent Scott Cooper, qui ausculte l’Amérique avec acuité depuis une bonne quinzaine d’années et qui avait débuté sa carrière avec le miraculeux Crazy Heart, dans lequel la musique tenait déjà une place centrale. Il s’agit d’une adaptation du livre éponyme de Warren Zanes, un making of de l’album mythique Nebraska, le plus important de la carrière de l’artiste. Pour interpréter le boss, c’est le talent plus que la ressemblance qui a été mis en avant en choisissant Jeremy Allen White. On retrouve à ses côtés Jeremy Strong, Paul Walter Hauser, Stephen Graham, Odessa Young, Gaby Hoffmann, Marc Maron ou encore David Krumholtz. C’est évidemment le fidèle Masanobu Takayanagi, qui collabore avec Scott Cooper depuis Les Brasiers de la colère, qui s’est chargé de la photographie.
Springsteen: Deliver Me from Nowhere sortira en France le 22 octobre 2025, soit 2 jours avant sa sortie américaine.
La genèse de l’album “Nebraska” au début des années 80, période au cours de laquelle le jeune musicien, sur le point d’accéder à une notoriété mondiale, lutte pour concilier les pressions du succès et les fantômes de son passé. Enregistré sur un magnétophone quatre pistes dans la chambre même de Bruce Springsteen dans le New-Jersey, « Nebraska » est un disque acoustique incontournable aussi brut qu’habité, peuplé d’âmes perdues à la recherche d’une raison de croire.
