Pour son premier long métrage, la réalisatrice espagnole transforme son court métrage éponyme et multi-récompensé. Et avec Cerdita, elle ne semble pas vouloir faire dans la dentelle.
On le répète suffisamment ici, mais le cinéma de genre espagnol continue d’être un des plus stimulants au monde. C’est donc avec de grands espoirs qu’on guette l’apparition d’un nouvel auteur qui s’avère cette fois être une autrice-réalisatrice. Carlota Pereda travaille essentiellement pour la télévision depuis une vingtaine d’années. Elle s’est faite remarquer avec son premier court métrage Las rubias en 2016 avant de littéralement conquérir le monde avec un autre court métrage baptisé Cerdita en 2018, qui lui valu d’innombrables prix dont un Goya du meilleur court métrage. Et c’est donc ce court qui devient son premier long métrage, avec des airs de rape & revenge ou de Massacre à la tronçonneuse. Un esprit de film d’exploitation des 70’s avec en thème central la grossophobie. Elle y dirige Laura Galán, qui campait déjà le personnage principal du court, entourée de Camille Aguilar, Carmen Machi, Claudia Salas, Irene Ferreiro, José Pastor, Julián Valcárcel, Pilar Castro et Richard Holmes. La photographie bien craspec a été confiée à Rita Noriega et Olivier Arson, proche collaborateur de Rodrigo Sorogoyen, signe la bande originale.
Présenté à Sundance, Cerdita passera par San Sebastian et Sitges avant de sortir sur les écrans espagnols le 14 octobre 2022.
Pour Sara, l’été signifie seulement devoir supporter les taquineries constantes des autres filles de sa petite ville. Mais tout se termine lorsqu’un étranger arrive en ville et kidnappe ses harceleuses. Sara en sait plus qu’elle ne dit et devra décider entre parler et sauver les filles ou ne rien dire pour protéger l’homme étrange qui l’a sauvée.


