S’il a légèrement baissé de rythme, Takashi Miike est toujours capable de sortir 2 films la même année. Ainsi, quelques mois après son film d’action Blue Fight: The Breaking Down of Young Blue Warriors, on le retrouve avec Sham, adaptation d’un roman de Masumi Fukuda, d’après des faits réels.
Il semble loin le temps où Takashi Miike était capable d’aligner 4 films par an, encore plus qu’un Hong Sang-soo sous speed. Et c’est plutôt une bonne chose car la qualité de ses films s’en ressent. Mais il ne chôme pas pour autant. En effet, en janvier dernier sortait au Japon Blue Fight: The Breaking Down of Young Blue Warriors, film inspiré par Mikuru Asakura et qui permettait à Miike de renouer un peu avec l’esprit de ses excellents Crows Zero. Et cet été sortira ce Sham assez prometteur. Le film est écrit par Hayashi Mori d’après le roman « Fabrication: The Truth About The ‘Murder Teacher’ in Fukuoka » de la journaliste Masumi Fukuda. Un thriller inspiré de faits réels donc, qui joue avec différents dilemmes moraux et qui permet à Miike de renouer avec certains thèmes déjà présents dans ses oeuvres précédentes tels que le film de procès d’Ace Attorney (sans l’aspect outrancier du manga évidemment) ou le rouleau compresseur populaire mis en scène dans Shield of Straw. Il réunit pour l’occasion un casting composé de Gô Ayano et Kô Shibasaki dans les rôles principaux, entourés notamment de Kazuya Kamenashi, Kaoru Kobayashi, Fumino Kimura, le jeune Kira Miura, Ken Mitsuishi et Kazuki Kitamura. Takashi Miike retrouve le meilleur directeur de la photographie avec qui il a pu travailler par le passé, Hideo Yamamoto.
Sham sortira au Japon le 27 juin 2025.
2003.
Seiichi Yabushita, instituteur dans une école primaire, est accusé de maltraitance sur l’élève Takuto Himuro par la mère de ce dernier, Ritsuko Himuro.
Derrière l’appellation de « châtiment corporel » se cache en réalité une violence insoutenable.
Alerté, Millehiko Narumi, journaliste pour le Shunpou Hebdomadaire, décide de révéler l’affaire en citant les noms réels.
Son article, rédigé dans des termes particulièrement accusateurs, déclenche un scandale national, propulsant Yabushita au cœur d’une tempête médiatique.
Pris dans un tourbillon de calomnies, de trahisons, suspendu de ses fonctions, Yabushita voit son quotidien s’effondrer peu à peu sous le poids du désespoir.
Parallèlement, Ritsuko bénéficie d’un large soutien public : un « collectif de 550 avocats » est formé pour la défendre, menant à un procès civil d’une ampleur inédite.
La victoire de Ritsuko semble acquise aux yeux de tous.
Mais à la stupéfaction générale, Yabushita clame son innocence devant le tribunal, dénonçant une accusation entièrement fabriquée, sans aucun fondement.
