Il aura fallu du temps pour qu’Aritz Moreno puisse réaliser son premier long métrage, l’épatant Les Avantages de voyager en train, mais ça y est, sa carrière est partie. En attendant son biopic sur Sandra Sánchez, on le retrouve à Sitges cette année avec Moscas, un thriller qui s’annonce particulièrement tordu.
Après une vingtaine d’années à réaliser des courts métrages, Aritz Moreno a enfin touché le Graal avec son premier long, Les Avantages de voyager en train, film formidable adapté d’un roman qui l’était tout autant, et qui marquait la naissance d’un réalisateur vraiment singulier. Travaillant actuellement à la production d’un biopic sur Sandra Sánchez, karatéka la plus titrée de l’histoire, il a réalisé dans la plus grande discrétion, et en Argentine, le thriller Moscas qui sera présenté à Sitges dans les jours qui viennent. Il s’agit d’une adaptation du roman « De loin on dirait des mouches » de Kike Ferrari, un écrivain argentin qui, il y a quelques années, rêvait de voir un de ses romans adaptés au cinéma. Car malgré un vrai succès d’estime et une publication à l’international, il ne pouvait vivre de l’écriture et continuait à balayer le métro de Buenos Aires de nuit. L’adaptation est signée Javier Gullón, et au casting on retrouve l’excellent Ernesto Alterio, entouré de Mara Bestelli, Claudio Rissi, Tomás Pozzi et Gabriel Fernández. La photographie est signée Javier Agirre et Maite Arroitajauregi s’est chargée de la bande originale.
Moscas n’a pas encore de date de sortie.
M. Machi est un homme d’affaires friand de luxe, d’argent facile et de femmes. Une personne méprisable qui abuse de son pouvoir et de sa position, mais se retrouve soudain dans une situation extrême : un matin, en plein jour, il a une crevaison. Mais sa surprise survient lorsqu’il découvre le cadavre défiguré d’un inconnu dans son coffre.
Quelqu’un lui a tendu un piège. Commence un chemin désespéré pour se débarrasser du corps, découvrir son identité et savoir qui se cache derrière tout cela. Certains des nombreux ennemis qu’il a cultivés au fil des années, de sa propre femme à ses collègues, gardes du corps et politiciens. Il aurait pu s’agir de n’importe lequel de ceux sur lesquels il a marché au cours de ces années pour continuer à grimper ou pour consolider son pouvoir, car pour Luis Machi, les gens sont si insignifiants que de loin ils ressemblent à des mouches.
