Si Álex de la Iglesia a parfaitement su capter et exploiter son potentiel comique, Mario Casas ne cesse de prouver en parallèle qu’il est un grand acteur dramatique. Il le prouve encore avec Bajo la piel de lobo, film pour lequel il s’est à nouveau transformé afin de livrer une performance très sauvage.
On le voit un peu partout. Mario Casas, mannequin et acteur qui aura fait les beaux jours de la série TV Los hombres de Paco, tourne énormément. Capable d’une formidable auto-dérision, comme cela peut se vérifier dans Mi Gran Noche, Les Sorcières de Zugarramurdi ou El Bar, il sait également camper des personnages très sérieux et avec talent. Groupe d’élite, Palmiers dans la neige ou Toro sont là pour prouver l’étendue de son talent et de sa palette de jeu. Cette année, on le retrouvera en tête d’affiche de Bajo la piel de lobo, le premier long métrage écrit et réalisé par Samu Fuentes, qui s’est fait la main en tant qu’assistant sur quelques comédies. Outre Mario Casas, on y retrouve Irene Escolar et Ruth Díaz. Aitor Mantxola se charge de la photographie très âpre et sauvage pour un film qui semble l’être tout autant. Fort peu prolixe en tout cas pour le moment.
Martín est le dernier habitant d’Auzal, un petit village perché dans les montagnes, où il vit en paix avec la nature. Il descend dans la vallée deux fois par an, au début du printemps et à la fin de l’été, et y fait ses provisions pour le reste de l’année.
Mais il fait un jour une rencontre fugace et torride avec Joxepi, « la molinera », et remet sérieusement en question sa vie de loup solitaire. Vont émerger chez lui des sentiments nouveaux, irrépressibles…