Présenté à la Quinzaine des cinéastes, le nouveau film de l’excellent et bien trop sous-estimé Lee Sang-il, Kokuhô aka Le Maître du Kabuki, est une nouvelle adaptation d’un roman de Shûichi Yoshida dont l’ambition est autant de traiter du Kabuki que d’une large part de l’histoire du Japon.
S’il n’a pas vraiment droit aux honneurs de nombre de ses compatriotes, Lee Sang-il est sans aucun doute un des réalisateurs japonais majeurs. En 2013, il avait même réussi l’impossible en réalisant le formidable Unforgiven, remake du chef d’oeuvre Impitoyable de Clint Eastwood. Depuis son dernier long métrage en date, l’éprouvant The Wandering Moon, Lee Sang-il a fait un passage par la case série TV en réalisant 3 épisodes de la seconde saison de Pachinko. Et on le retrouve donc cette année avec Kokuhô, que l’on peut traduire en “Trésor national” et qui sortira en France sous le titre Le Maître du Kabuki. Un drame ambitieux qui lui permet d’adapter un roman de Shûichi Yoshida, pour la troisième fois après Villain et Rage. Il y dirige Ryô Yoshizawa, Ryûsei Yokohama, Soya Kurokawa, Keitatsu Koshiyama, Mitsuki Takahata, Nana Mori, Shinobu Terajima, Min Tanaka ainsi que le fidèle Ken Watanabe. A noter que le directeur de la photographie est le tunisien Sofian El Fani, qui a également travaillé sur Pachinko mais qui avait auparavant éclairé Timbuktu d’Abderrahmane Sissako et La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche.
Le Maître du Kabuki sortira au Japon le 6 juin 2025 et en France le 5 novembre 2025.
Nagasaki, 1964 – A la mort de son père, chef d’un gang de yakuzas, Kikuo, 14 ans, est confié à un célèbre acteur de kabuki. Aux côtés de Shunsuke, le fils unique de ce dernier, il décide de se consacrer à ce théâtre traditionnel. Durant des décennies, les deux jeunes hommes évoluent côte à côte, de l’école du jeu aux plus belles salles de spectacle, entre scandales et gloire, fraternité et trahisons… L’un des deux deviendra le plus grand maître japonais de l’art du kabuki.

