Par peur de voir sa création lui échapper comme Lilo & Stitch, Dean DeBlois se charge lui-même de l’adaptation en live du premier Dragons qu’il avait co-écrit et co-réalisé avec Chris Sanders. Et le résultat est étonnant tant il ressemble à un copié-collé plan par plan de l’original, en moins coloré, ce qui rend le projet aussi étrange qu’inintéressant.
Sorti en 2010, Dragons reste une des plus belles créations dans le monde de l’animation, ayant donné naissance à une véritable franchise qui contient notamment deux suites absolument formidables. 2010 est également l’année où Disney a décidé de réactiver une de ses vieilles marottes, à savoir produire des adaptations en live action de ses grands classiques animés. Et évidemment, le succès du pourtant médiocre Alice au pays des merveilles de Tim Burton les a confortés dans cette lubie désastreuse, ces adaptations n’apportant jamais rien à l’original, et se montrant toujours bien plus fades malgré certains défis techniques impressionnants. En particulier pour Le Roi lion. Interrogé sur la question il y a 4 ans, et notamment sur le remake en live action de son merveilleux Lilo & Stitch, Dean DeBlois déplorait cette vague d’adaptation et tous ces films qu’il jugeait à raison comme extrêmement paresseux. Et 4 ans plus tard, le voici donc à l’écriture et à la réalisation de son premier film en live action, qui n’est autre qu’une adaptation de Dragons. Sans doute n’avait-il pas le choix s’il voulait se lancer dans le cinéma live, sans doute préfère-t’il se charger lui-même d’une adaptation inéluctable… quoi qu’il en soit, la démarche est d’une tristesse phénoménale, d’autant plus à la vision de ces premières images. D’abord car malgré la présence de l’immense Bill Pope à la photographie, le film a l’air aussi fadasse qu’un énième Denis Villeneuve, à l’exact opposé de la profusion de couleurs de la saga Dragons. Ensuite car tout cela ressemble quand même à une transposition plan par plan, sans la moindre originalité ou recherche dans le découpage, avec un Krokmou en images de synthèse qui est plus ou moins identique au Krokmou du film original, déjà en images de synthèse. Si on ajoute que John Powell s’est visiblement contenté de réorchestrer son merveilleux score, et qu’on retrouve même Gerard Butler dans le rôle de Stoïck, on peut se demander quel sera l’intérêt de la chose, si ce n’est de dévaluer encore un peu le cinéma d’animation comme le faisait justement remarquer notre camarade Julien Dupuy.
A noter qu’au casting, outre notre Gege adoré, on retrouvera Mason Thames, Nico Parker, Nick Frost, Julian Dennison, Gabriel Howell, Bronwyn James, Harry Trevaldwyn, Ruth Codd, Peter Serafinowicz et Murray McArthur.
Dragons sortira dans les salles françaises le 11 juin 2025.
Sur l’île sauvage de Berk, où les Vikings et les dragons sont des ennemis jurés depuis des générations, Harold est un original. Fils inventif mais peu estimé du chef Stoïck la Brute, Harold défie des siècles de tradition en se liant d’amitié avec Krokmou, un dragon redouté de l’espèce Furie Nocturne. Leur lien improbable révèle la vraie nature des dragons, remettant en cause les fondements mêmes de la société viking.
Avec la féroce et ambitieuse Astrid et le forgeron excentrique du village, Gueulfor à ses côtés, Harold affronte un monde déchiré par la peur et l’incompréhension.
Alors qu’une ancienne menace émerge, mettant en danger à la fois les Vikings et les dragons, l’amitié d’Harold avec Krokmou devient la clé pour forger un nouvel avenir. Ensemble, ils doivent parcourir le chemin délicat vers la paix, s’élevant au-delà des frontières de leurs mondes et redéfinissant ce que signifie être un héros et un leader.