Koen Mortier, le plus punk des réalisateurs belges, revient enfin au long métrage. 8 ans après Soudain le 22 mai, il est de retour avec Un Ange, un drame adapté d’un roman de Dimitri Verhulst qui aborde les derniers jours du cycliste Frank Vandenbroucke sous un angle assez particulier.
S’il n’a pas réussi à obtenir une renommée internationale aussi importante que certains de ses compatriotes, Koen Mortier a prouvé en deux films (et de nombreuses merveilles au format court, dont des publicités) qu’il était de la race des très grands. D’abord avec le très punk Ex Drummer, puis avec le dépressif et fantastique Soudain le 22 mai. 8 ans après ce dernier, le voici de retour avec Un Ange, qui pourrait bien toucher un plus large public. Il s’agit d’une adaptation du roman « Monoloog van iemand die het gewoon werd tegen zichzelf te praten » de l’auteur flamand Dimitri Verhulst. Un auteur déjà adapté par deux fois sur grand écran avec La Merditude des choses et Problemski Hotel. Un Ange aborde donc, sans le nommer, les derniers jours de Frank Vandenbroucke, mort dans une chambre d’hôtel au Sénégal à seulement 34 ans. Koen Mortier a réuni pour l’occasion devant sa caméra Vincent Rottiers, Fatou N’Diaye, Paul Bartel et Aïcha Cissé. Il a également fait appel pour la première fois à Nicolas Karakatsanis, directeur de la photographie proche collaborateur de Michaël R. Roskam et qui avait également signé l’image de I, Tonya.
Être une prostituée n’est pas facile, encore moins être sénégalaise. Fatou est les deux. Elle plait aux touristes qui lui balancent des propositions de mariage sans la moindre sincérité. Il semble qu’elle est destinée à une vie sans gloire. Jusqu’à une nuit, un client meurt dans des circonstances suspectes et s’avère être un cycliste de classe mondiale. Après cet accident fatal, le monde de Fatou s’effondre lentement.
Un Ange sortira en Belgique le 19 septembre 2018 et fera l’ouverture du festival d’Ostende début septembre.