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Souvenirs de Cinéma #48 : Marine Laboury

Aujourd’hui c’est Marine Laboury, scénariste, pigiste pour le site Écran Large, intervenante régulière pour la chaine Youtube/Twitch MacGuffin Maker de Romain Dasnoy ainsi que pour le podcast La Saga de Sofiane Aït-Kaci, qui revient sur sa passion du 7ème art et la manière dont la flamme est restée allumée au fil des ans au point d’être devenue un nouveau départ professionnel et personnel.

Quand j’évoque mon rapport au cinéma, une image qui me vient instantanément en tête est celle de l’enfance. Le cinéma, de par les émotions et l’émerveillement qu’il procure, vient réveiller notre petit enfant intérieur. C’est lui qui surgit lorsque j’entends les cris stridents d’un dinosaure, pleure toutes les larmes de mon corps face à un bateau qui coule ou lors d’un adieu et surtout qui déclare haut et fort à qui veut l’entendre « moi aussi, un jour, je réaliserai une comédie musicale ». 

Je pense que ma carrière de cinéphile a véritablement débuté à l’âge de trois ans quand ma grand-mère a eu la merveilleuse idée de m’emmener voir une rediffusion des Aristochats dans un cinéma vide une matinée de canicule. Plus subjuguée par une bande de félins (défoncés on ne va pas se mentir) se trémoussant sur un morceau de jazz enflammé que par ma glace fondue depuis bien 25 minutes, j’ai dès lors compris que pour toujours j’allais à jamais vouloir revivre cet instant. Mon amour du cinéma était né. Et celui des chats. Et du jazz. Et des musiciens. Mais surtout du cinéma.

Afin d’éviter d’être reniée par mon père, il m’a fallu par la suite visionner en boucle les premiers épisodes de Star Wars. Puis les suivants. Par chance, du haut de mes 4 ans je rêvais déjà de lancer ma carrière de chevalier Jedi bien avant qu’on ne brise mes ambitions en m’expliquant que détentrice de force n’est pas un métier en pénurie et que je risquais de galérer à trouver un emploi stable. Monde d’adulte quand tu nous tiens … Je ne me suis pas limitée à la science-fiction et à l’animation et j’ai passé un nombre incalculable d’heures dans les salles « d’art et essai » à entendre parler chinois, japonais, espagnol ou encore indien (avec heureusement un certain gout pour la lecture de sous-titre). 

Mon envie d’en faire ma profession est apparue à l’adolescence lors d’une rediffusion de West Side Story à la télévision. En plus de devenir l’un de mes films préférés, il m’a surtout fait prendre conscience de mon besoin de mettre en scène, d’écrire, et puis surtout de faire chanter et danser. J’ai sorti mes stylos, mes carnets et je me suis mise à l’ouvrage. Je venais de rédiger mon premier scénario. Et mes premières chansons. En plus de l’écriture je passais aussi des heures à répéter inlassablement des chorégraphies dans ma chambre, imaginant des acteurs les reproduire par la suite sur un écran. Depuis ce temps je suis en amour devant les films musicaux mais mon véritable coup de cœur provient du cinéma de genre et plus particulièrement l’horreur. Je suis presque accro à cette sensation de peur et d’effroi. J’en dévore dès que j’ai l’occasion, du slasher au bis en passant par le thriller horrifique espagnol et le film de fantôme norvégien. Je suis réellement fascinée par l’ingéniosité des techniques de mise en scène dans l’horreur et de la manière dont le réalisateur se joue du spectateur, notamment via les effets spéciaux « à l’ancienne » ainsi que les maquillages. 

Laissant le cinéma dans un (gros) coin de mon cœur le temps de mes études et de mon début de vie pro, j’ai aujourd’hui ce besoin de me relancer dans ma passion à plein temps. Depuis un an je m’efforce (et parfois m’épuise) à tout faire pour relancer mes projets et enfin pouvoir vivre de mon rêve. Cet élan m’a amené à rencontrer des personnes incroyables dans ce milieu, d’en faire de véritables amis qui comptent aujourd’hui parmi mon cercle le plus proche. 

Je voyage énormément et passe le plus clair de mon temps dans des festivals et puis surtout je me suis décidée à faire ce que j’ai toujours voulu : parler de cinéma. Aller rechercher le petit enfant en moi, lui donner un micro et le laisser s’exprimer sur sa plus grande passion. 

Prochaine étape : prendre un stylo, un cahier et enfin écrire cette foutue comédie musicale. 

Marine Laboury

Propos recueillis par Yoan Orszulik, vous pouvez retrouver Marine Laboury sur le site Écran Large, la chaine Youtube/Twitch MacGuffin Maker, ainsi que sur le podcast La Saga, Twitter et Instagram

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