Le réalisateur espagnol Agustí Villaronga revient là où on ne l’attendait pas vraiment. Avec Born a King, film en apparence très classique, il s’intéresse à la jeunesse du prince Fayçal d’Arabie Saoudite et notamment son célèbre voyage à travers l’Europe.
Même si son nom n’est pas aussi connu qu’il devrait l’être, Agustí Villaronga est l’un des réalisateurs espagnols majeurs et ce depuis plus de 30 ans. Le réalisateur de Tras el cristal, Pain noir, El niño de la luna, ou encore récemment Incerta glòria, s’est toujours fait remarquer par son talent de metteur en scène et son goût prononcé pour la subversion. Mais également pour sa capacité à mettre le doigt là où cela fait mal à l’histoire de son pays. Et de temps en temps, il dépasse ses frontière, comme avec El rey de la Habana ou ici Born a King. Difficile au premier abord de saisir ce qui a pu le séduire dans un tel projet. Le scénario est signé Henry Fitzherbert (la comédie horrifique Slaughterhouse Rulez), Ray Loriga (Le 7ème jour de Carlos Saura) et Bader Al Samari. Devant la caméra, le prince Fayçal est interprété par le jeune débutant Abdullah Khaleel, entouré d’Ed Skrein, Hermione Corfield, Rawkan Binbella, Rubén Ochandiano et Sam Adewunmi.
Si l’aspect « historique » de Born a King semble tout à la gloire de celui qui deviendra un des rois les plus aimés d’Arabie Saoudite, ce qui semble intéresser Agustí Villaronga, cinéaste fasciné par l’enfance, est le destin de ce jeune homme passant tout à coup du désert au monde moderne, et qui fit entrer tout un pays dans une nouvelle ère.
Le jeune Fayçal est le premier membre de la royauté saoudienne à se rendre à Londres. Il doit négocier le soutien du Royaume-Uni avec les personnalités politiques les plus en vue de son époque, telles que Lord Curzon et Wiston Churchill.
