Le réalisateur argentin Pablo Trapero ne quitte pas son rythme de sénateur. Un nouveau film tous les 2 ou 3 ans. Ainsi, après El Clan, voici La Quietud, à travers lequel il va encore poursuivre son exploration de l’histoire argentine et des rapports liant une famille.
Avec Elefante Blanco et El Clan, le cinéma de Pablo Trapero a clairement évolué. Sans pour autant « s’embourgeoiser », son ambition a quelque peu quitté le terrain de l’intime. Avec La Quietud, il semble revenir à quelque chose de plus modeste, plutôt dans la veine du magnifique Leonera. Un drame familial, une histoire de femmes, une tragédie dans laquelle il dirige à nouveau son épouse et formidable actrice Martina Gusman. Mais également Bérénice Bejo, Édgar Ramírez, Joaquín Furriel (qui incarnait « Loco » dans Cien años de perdón) et Graciela Borges (légende du cinéma argentin qui fut la muse de Leopoldo Torre Nilsson dans les années 60 puis de Raúl de la Torre dans les années 80). C’est Diego Dussuel (7 jours à La Havane, Retour à Ithaque, La propera pell…) qui s’occupe de la photographie. Il s’agit du 9ème long métrage de fiction de Pablo Trapero.
Après de longues années d’absence, et après l’AVC de son père, Eugenia revient à La Quietud, la propriété familiale près de Buenos Aires où elle retrouve sa mère et sa sœur. Les trois femmes sont contraintes de faire face aux traumatismes émotionnels et aux sombres secrets de leur passé commun, vécu sous la dictature militaire. Les griefs longtemps enterrés refont surface et les jalousies sont révélées, le tout amplifié par la ressemblance physique troublante entre les deux sœurs…
La Quietud sortira en Argentine le 7 juin 2018 et devrait très probablement passer par la Croisette au mois de mai.