Le réalisateur de Musa et Asura: The City of Madness est de retour avec 12.12: The Day, un film qui s’inscrit dans cette belle vague de thrillers politiques/paranoïaques qui s’impose de plus en plus dans le paysage cinématographique sud-coréen.
Depuis le formidable City of the Rising Sun en 1998 (voire même plus tôt pour qui a eu la chance de voir ses premiers longs métrages), Kim Seong-su s’est imposé comme l’un des réalisateurs qui comptent en Corée. Par la qualité de ses films bien entendu, mais également par les énormes succès populaires qu’il a pu générer, de Musa la princesse du désert à Pandémie, aka The Flu. La dernière fois qu’on avait pu profiter de ses travaux, c’était avec l’impressionnant Asura: The City of Madness sorti en Corée en 2016 et qui était passé dans plusieurs festivals. Mais depuis, c’était silence radio pendant 7 ans. Un silence rompu avec 12.12: The Day, le nouveau film de Kim Seong-su, un thriller politique inspiré de faits réels. Ici, le coup d’état de décembre 1979, soit quelques semaines après l’assassinat du président/dictateur Park Chung-hee, évènement majeur de l’histoire sud-coréenne dont le cinéma s’est déjà emparé à travers les excellents The President’s Last Bang et L’homme du président. 12.12: The Day s’intéresse donc au premier coup d’état qui aura suivi, perpétré par le Général Chun Doo-hwan qui aura plongé la Corée du Sud sous commandement militaire pendant de nombreuses années. C’est sous son règne de terreur qu’aura lieu le tristement célèbre massacre de Gwangju, traumatisme évoqué à de nombreuses reprises dans le cinéma sud-coréen, du Vieux jardin à Hunt, en passant par Peppermint Candy et A Taxi Driver. Avec 12.12: The Day, Kim Seong-su s’attaque donc à un des éléments déclencheurs du régime oppresseur des années 80. Il y met en scène un casting remarquable, avec notamment Hwang Jung-min, Jung Woo-sung, Lee Sung-min, Park Hae-joon et Kim Sung-kyun.
12.12: The Day sortira en Corée du Sud le 22 novembre 2023.
En décembre 1979, Séoul sortait d’un hiver rigoureux en attendant le printemps. Après l’assassinat du président Park, la loi martiale fut déclarée. Un coup d’État est orchestré par le chef des services secrets Chun Doo-gwang accompagné d’officiers. Le commandant de la défense de la capitale Lee Tae-sin, un soldat obstiné qui croit que l’armée ne devrait pas prendre d’action politique, se bat contre Chun Doo-gwang pour l’arrêter. Le conflit entre les deux grandit tandis que les chefs militaires retiennent leur décision et que le ministre de la Défense est parti. Au milieu du chaos, le printemps de Séoul que tout le monde attendait prend une tournure inattendue.

