S’il a pris un vilain coup sur le coin de la gueule avec l’arrêt de la production de son Alien, à cause du despote Ridley Scott qui aura bien mérité le retour de manivelle de l’échec total nommé Covenant, Neill Blomkamp a su rebondir. En fondant Oats Studios pour pouvoir développer ses propres projets SF, le voilà libre de créer ses propres univers. Rakka est le premier de ces projets à voir le jour, et il est maintenant visible par tout le monde. En attendant que tout cela aboutisse sur un long métrage.
On ne va pas se mentir. Ici, on considère Neill Blomkamp comme un des auteurs-réalisateurs parmi les plus intéressants de notre époque. Il était le seul à pouvoir faire sortir la franchise Alien de sa torpeur, il avait même reçu la bénédiction (logique) de James Cameron pour le projet auquel il avait consacré des années. Du temps perdu à cause du mégalomane Ridley Scott qui a souhaité reprendre la main et s’est vautré avec l’indigne Alien: Covenant. Qu’importe. Le voilà qui rebondit avec la fondation de Oats Studios, avec comme première création le court métrage Rakka. Un court de science-fiction, avec Sigourney Weaver au casting. Une vingtaine de minutes magnifiques et denses, qui ne réconcilieront pas Neill Blomkamp avec ses détracteurs tant sa patte se fait sentir dès le premier plan. Mais une vingtaine de minutes qui prouvent à nouveau que le bonhomme est un auteur avec un univers propre et un metteur en scène extrêmement solide, malgré un budget très réduit. Nul doute qu’avec lui aux commandes, un nouvel Alien aurait eu une autre gueule.
En attendant, pour voir le très beau Rakka, que Neill Blomkamp a écrit avec l’auteur cyberpunk Thomas Sweterlitsch, ça se passe ci-dessous.
Rakka raconte l’histoire d’une humanité brisée suite à l’invasion d’une race extraterrestre technologiquement supérieure. Rudes et implacables, les humains que nous rencontrons doivent trouver le courage pour se battre.